dimanche 27 février 2011

Euthanasie : Prestation type. Présentation préliminaire et ouverture à suggestions.

A titre d’information, et afin de délivrer au public une première lecture de sa future offre de services en matière d’euthanasie et d’assistance médicalisée au suicide, conçue sur la base de la proposition de loi telle qu’elle était rédigée lors de sa soumission au Sénat le 25 Janvier 2011, et destinée à entrer en application lorsqu’une telle législation aura été définitivement adoptée en France, le Groupe Charon présente ici une première version de sa Prestation Type. Celle-ci inclut diverses options facultatives. Elle entre de plus comme tronc commun dans une large gamme de prestations et de forfaits ciblés (Luxe, Prestige, A la carte, Ultime Plaisir, …), qui seront présentés ultérieurement, et auront vocation à satisfaire la clientèle la plus exigeante.

La Prestation Type se décompose en une phase préparatoire d’une part, et une phase d’organisation et de réalisation de l’acte d'autre part.



Phase préparatoire
Accueil du demandeur ou de son représentant.
Vérification de la validité de la demande.
Recueil des souhaits du demandeur. La prestation type est présentée, ainsi que les options facultatives et les différents Forfaits Spécifiques. Dans le cadre des choix optionnels, sont recueillis en outre :
-         la procédure d’exécution choisie par le client,
-         la procédure de secours éventuelle en cas d’échec de la première tentative,
-         l’Option Sans Echec,
-         le choix du caractère privé ou public de la procédure,
-         le choix du lieu de réalisation de l’acte,
-         le nombre de participants et/ou de spectateurs,
-         la forme de médiatisation souhaitée (absence de médiatisation, annonce préliminaire et type d’annonce, couverture médiatique -écrite, audio, photo, vidéo, télévisuelle-, annonce après réalisation et type d’annonce),
-         le plaisir souhaité dans le cadre de l’Option Ultime Plaisir,
-         les souhaits particuliers.
Rédaction d’un Protocole de Commande, avec devis.
Réalisation des formalités administratives.
Présentation à la Commission Médicale d’Evaluation.

Phase d’organisation et de réalisation de l’acte
La prestation type s’entend pour un lieu de prestation dans les locaux spécifiques du Groupe Charon (Le choix d’un autre lieu de prestation est possible dans le cadre de prestations et forfaits spécifiques : Luxe, Prestige, A la carte, Ultime plaisir, …) :
Accueil des participants.
Accompagnement en Salle d’Opérations.
Installation.
Fourniture et mise en place du matériel adapté.
Exécution de l’acte. L’exécution s’entend pour une tentative selon la procédure normalisée ou celle retenue lors de la commande. En cas d’échec, la procédure de secours est mise en place si cette option a été retenue. En cas de nouvel échec, les opérations sont interrompues sauf choix initial par le client de l’Option « Sans Echec ». Dans ce dernier cas, Groupe Charon se réserve la possibilité de mettre en œuvre, à l’appréciation du personnel d’Exécution, tout moyen utile à l’obtention du décès.
Constat de décès.
Conservation du corps avant mise à disposition des services funéraires (maximum 12 heures).
Nettoyage, entretien, et remise en état de la Salle d’Opérations.
Transmission des éléments utiles du dossier à l’Entreprise Funéraire.



A ce stade de son élaboration, la présente description de la Prestation Type conserve toute la souplesse d’un document de travail, susceptible de toutes les améliorations que sa présentation au public pourra faire émerger.

L’attention du public est donc attirée sur l’ouverture du Groupe Charon à toute remarque, commentaire, ou suggestion susceptibles d’améliorer ou de compléter son offre de service en l’adaptant au plus près des attentes de sa future clientèle. Les contributions les plus constructives se verront remerciées par l’attribution d’à valoir sur ces prestations futures.

dimanche 20 février 2011

Euthanasie : Argumentaire en vue de partenariat Groupe Charon / Pompes Funèbres Nationales

L’euthanasie et l’assistance médicalisée pour mourir constituent simultanément des avancées sociales et une opportunité commerciale prometteuse, dans lesquelles le Groupe Charon entend s’impliquer lourdement dès que les évolutions législatives se dessinant de plus en plus nettement en auront libéré l’accès.

Aucun intervenant n’opère actuellement dans le secteur ni ne semble s’impliquer dans son développement dont la part philosophico-éthique occupe à elle seule la totalité de la scène en France. Néanmoins, il ne fait pas de doute que l’ouverture de la législation libérera un marché considérable (voir notre billet du 23 Janvier 2011). Le Groupe Charon entend d’ors et déjà prendre une position de leader sur ce terrain avant d’en devenir d’emblée un opérateur essentiel.

Le marché, du fait des contraintes légales encore en vigueur, est actuellement vierge mais est bordé en amont par le marché du soin, et en aval par celui des services funéraires.

Soucieux, dans un esprit d’optimisation de qualité, d’offrir à ses futurs clients une offre de service intégrée et clés en mains, le Groupe Charon souhaite articuler ses prestations à la fois avec l’amont et l’aval de son activité.

C’est dans ce cadre qu’apparaît naturellement la nécessité d’une recherche de synergies et de complémentarités avec des opérateurs funéraires.

Pour sa part, le secteur funéraire opère quant à lui dans sur un marché modérément concurrentiel : s’il l’est sur un plan théorique, il ne l’est en réalité qu’à la marge, le marché étant essentiellement marqué dans une large mesure à la fois par l’impréparation de la clientèle et par une émotivité exacerbée peu encline à favoriser des choix financiers raisonnés. Les opérateurs retenus par la clientèle le sont ainsi essentiellement sur des bases de commodité (disponibilité, proximité, voire tradition familiale). Cette caractéristique laisse peu de marge de développement aux différents opérateurs.

L’introduction de la démarche euthanasique, dans le cadre légal potentiel décrit dans le projet de loi soumis au Sénat en Janvier 2011, et qui impose un délai minimal de réflexion et de traitement entre la demande d’euthanasie et sa mise en exécution, ouvre un champ préparatoire permettant à la clientèle une attitude plus concurrentielle. Cette ouverture constitue dès lors pour certains opérateurs un risque certain de déstabilisation de leur marché traditionnel.

La mise en place de synergies entre le Groupe Charon et un ou des opérateurs funéraires permet d’envisager d’une part une offre euthanasique complète et d’autre part une orientation et une anticipation des flux de marché en direction des opérateurs funéraires.

Ces synergies peuvent couvrir aussi bien les champs de l’offre commerciale que de la mise en commun de moyens logistiques à l’interface des deux activités, autorisant à la fois des offres tarifaires coordonnées, des prestations de qualité optimale, et des économies d’échelle.

Pour ces raisons, le Groupe Charon souhaite nouer avec les Pompes Funèbres Nationales un partenariat étroit, en particulier sur les plans évoqués ci-dessus, et sans préjudice d’autres formes de collaboration et de coordination.

samedi 19 février 2011

Euthanasie : Argumentaire en vue de partenariat Groupe Charon / Caisse d’Assurance Maladie

Parce que l’euthanasie et l’assistance médicalisée pour mourir constituent tout à la fois des avancées sociales et une opportunité commerciale, le Groupe Charon s’honore de poursuivre des objectifs sur ces deux plans simultanément.

La mise en place d’un accord de partenariat avec la Caisse d’Assurance Maladie permettrait-elle de répondre à ces deux visées.

D’une part, l’implication de la Caisse d’Assurance Maladie viendrait témoigner que la société dans son ensemble tient à s’investir dans le développement du nouveau droit créé par la législation dès qu’elle sera adoptée. La Caisse d’Assurance Maladie est une structure publique ayant à connaître et à intervenir auprès de la quasi-totalité des citoyens français et des résidents sur son sol. Elle est dès lors bien, si elle l’accepte, un véhicule privilégié de ce témoignage et de ce lien entre le pays et les valeurs qui l’animent.

D’autre part, la Caisse d’Assurance Maladie est elle-même financièrement impliquée dans les choix de santé et de modes de vie parmi ses assujettis. Les dépenses supplémentaires occasionnées par des situations d’acharnement thérapeutiques impactent directement sur son budget. Inversement, les économies de moyens relatives à la réduction d’une forme de survie qui aurait inclus, si elle avait duré, des dépenses excédentaires alimentant directement ses actifs. Si les dépenses engagées pour un acte euthanasique sont inférieures à celles qui auraient été engagées lors d’une survie plus prolongée, le solde net du coût de ce nouveau droit devient immédiatement positif.

La Caisse d’Assurance Maladie a de plus partie intimement liée avec l’ensemble des structures de prise en charge des patients, des handicapés, des retraités, tant concernant la couverture des soins et des divers aspects de la dépendance que concernant les prestations retraite, handicap, arrêt de travail … dont ils sont bénéficiaires. La non-utilisation d’une durée de survie par le recours à une forme d’euthanasie permet ainsi à la fois une diminution des dépenses de santé, mais également un allègement du poids des rentes et prestations compensatoires variées.

Le Groupe Charon se propose d’être le relais de la Caisse d’Assurance Maladie sur ces deux aspects.

D’une part, le dynamisme de son secteur créatif et sa connaissance aiguë du terrain, appuyés par une réflexion forte dans le domaine, font du Groupe Charon le partenaire potentiel le plus innovant et le plus en pointe pour une communication à la fois incitative et citoyenne pour la Caisse d’Assurance Maladie.

D’autre part, la réactivité et la souplesse de sa réflexion commerciale permettent au Groupe Charon de proposer des prestations économiquement parfaitement contrôlées pour dégager des marges sur son offre « optionnelle » autorisant une maîtrise des coûts au bénéfice des demandeurs de prestations de base. Ce souci d’ouvrir le droit euthanasique au plus grand nombre au meilleur coût est en complète congruence avec l’éthique de service public de la Caisse d’Assurance Maladie.

Enfin, et même si le contexte légal à ce jour ne permet pas encore au Groupe Charon de se prévaloir d’une expertise technique, une des forces de son projet est de s’appuyer sur un secteur Recherche et Développement puissant et au cœur même de son organisation, disposant des compétences scientifiques à même de développer les méthodes et procédures les plus performantes. Ce secteur anime un secteur Formation et se double d’un secteur Exécution spécialisé, permettant la possibilité de prestations de qualité, à la pointe des connaissances techniques et scientifiques, dans une configuration totalement « clés en main ».

Pour ces raisons, le Groupe Charon souhaite nouer avec la Caisse d’Assurance Maladie un partenariat étroit dans le cadre duquel il se propose d’opérer dans un cadre de délégation de service public dégageant la Caisse d’Assurance Maladie des opérations matérielles de l’exercice du droit euthanasique à venir.

dimanche 13 février 2011

Euthanasie : Pistes pour une publicité image

Le plan média de promotion des produits du Groupe Charon devra inclure un versant image fort afin de développer son message sur une durée plus compatible avec la prise de conscience de la nécessité du produit que ne le permet l’immédiateté du slogan écrit. Si le slogan permet d’attirer l’attention par sa forme lapidaire, le format promotionnel visuel permet un approfondissement de l’écho émotionnel du produit. C’est dans cette optique que les scénarios suivants sont conçus, destinés au format publicitaire télévisuel classique de trente à soixante secondes.


Scénario 1

Plan fixe gros plan sur à gauche une porte fermée et sur le mur à droite de la porte un panneau : « Service de » (On ne voit que la partie gauche d’un panneau qui pourrait être par exemple : « Service de Cancérologie»).
La porte s’ouvre calmement et la caméra avance.
Travelling avant lent : couloir d’hôpital, propre, glacé, portes de chambres ouvertes. On ne voit pas l’intérieur des chambres, mais on entend des bribes de conversations en passant à la hauteur de chaque porte :
Première chambre : une voix âgée : « Je n’en peux plus … », dans un souffle.
Deuxième chambre : une voix forte : gémissements inarticulés.
Troisième chambre : une voix en pleurs : « Si c’est pour finir comme ça … ».
Une infirmière traverse le couloir de droite à gauche quelques chambres en avant de la caméra, poussant un chariot de soins avec des bruits métalliques.
Eclaircissement de l’image vers un fond noir. Bandeau transversal : « Plus jamais ça ? ».
Même travelling lent avec nouvelle bande son : Fond de musique classique lente.
Première chambre : rien.
Deuxième chambre : voix d’homme jeune : « Je t’aime … », à peine audible.
Troisième chambre : voix de femme âgée : « A bientôt, mon amour ».
Eclaircissement de l’image vers un fond blanc. Bandeau transversal : « Groupe Charon. Pour partir en paix ».


Scénario 2

Scène de guerre. Bruit de fond de canonnade. Un soldat mutilé au sol, criant de peur et de douleur. Un autre est à ses côtés, tourné vers lui, un genou au sol, le regard affolé.
Le mutilé : « Charon, me laisse pas comme ça … me laisse pas souffrir … j’vais crever … ».
La caméra tourne de quelques degrés vers une ambulance renversée et en flammes. On ne voit plus les deux hommes mais on entend leur souffle et les gémissements du blessé.
Bande son : déclic de chargement d’arme puis coup de feu sonore. Arrêt des gémissements, poursuite de la canonnade.
La caméra tourne de quelques degrés vers le visage du soldat agenouillé (gros plan visage) : en pleurs mais sûr de lui.
Fondu enchaîné sur fond blanc. Bande son : silence. Bandeau transversal : « Groupe Charon. Avec vous jusqu’au bout ».


Scénario 3

(Bande son : début avec musique entraînante, se ralentissant progressivement, devenant progressivement plus solennelle sur la dernière image.)
Deux enfants, un garçon et une fille, sortant de l’école en riant en se tenant par la main. Zoom avant sur les mains entrelacées.
Zoom arrière sur deux adolescents se tenant par les mains, face à face, prêts à s’embrasser. Zoom avant sur les mains entrelacées.
Zoom arrière sur deux jeunes adultes se tenant par la main le jour de leur mariage et se passant l’anneau. Zoom avant sur les mains entrelacées.
Zoom arrière sur deux adultes mûrs se tenant par la main dans une chaîne lors d’une manifestation. Zoom avant sur les mains entrelacées.
Zoom arrière sur deux adultes âgés se tenant par la main en admirant du bord les chutes du Niagara. Zoom avant sur les mains entrelacées.
Zoom arrière sur un homme âgé mourant, dans son lit, à domicile, et sa femme assise auprès de lui, le regardant tendrement, et lui tenant la main.
Zoom avant sur les deux mains entrelacées et la séparation des deux mains lorsque celle de l’homme devient inerte.
Fondu enchaîné sur fond blanc. Bandeau transversal : « Vivez heureux. Groupe Charon sera là quand il le faudra. Groupe Charon : l’euthanasie sereine ».


Euthanasie : Pourquoi risquer l’échec ?

Dans l’entreprise à laquelle le Groupe Charon se consacre de préparer les outils, les structures, et les procédures indispensables à la mise en œuvre rapide d’un futur droit à une forme d’euthanasie ou d’assistance médicalisée à mourir, dès qu’une législation l’autorisant aura été adoptée en France, il est indispensable d’examiner et de sélectionner les techniques exécutoires les mieux à même de répondre à leur objectif.

Les techniques d’euthanasie humaine, bien que difficiles à recenser précisément, s’inspirent plus ou moins des techniques vétérinaires modernes où se conjuguent souci d’efficacité, vitesse d’effet, confort du sujet, et protection de l’opérateur.

L’art vétérinaire distingue des techniques chimiques lorsque la dépouille du sujet n’est pas destinée à la consommation humaine, et des moyens physiques lorsque la dépouille est destinée à l’alimentation. Les techniques humaines n’ont que rarement à se préoccuper de cette seconde situation, et elles tendent aujourd’hui de fait à privilégier des moyens chimiques.

La technique d’euthanasie humaine la plus documentée repose ainsi sur l’administration successive, et dans cet ordre, de trois substances : Thiopental sodique, barbiturique d’action rapide, pour la perte de conscience, puis Curare ou dérivé pour l’arrêt respiratoire, puis Chlorure de Potassium pour l’arrêt cardiaque. Les doses préconisées vont de une à plusieurs dizaines de fois les posologies employées en pratique médicale humaine. Il est intéressant de constater que les doses préconisées sont les plus fortes lorsque l’acte euthanasique tient lieu de peine capitale dans un cadre judiciaire, comme aux USA, que lorsque le geste est à destination compassionnelle, comme dans certains pays d’Europe.

Il existe néanmoins des exceptions, tenant semble-t-il essentiellement à des situations de difficulté d’approvisionnement en substances létales préconisées, par exemple lorsque la législation est trop restrictive, avec des propositions de méthodes parallèles, par exemple par inhalation de gaz non médicaux tel que l’Hélium.

Il est à noter que cette tendance vers les techniques chimiques est relativement récente dans l’histoire. Les chroniques policières et judiciaires fourmillent en effet des descriptions de méthodes de mise à mort les plus diverses, et ce sous toutes les latitudes occupées par l’homme et à toutes les époques de son histoire.

Dans le cas de l’euthanasie compassionnelle, par autrui ou par suicide assisté, il est communément admis que les objectifs doivent viser souci d’efficacité, vitesse d’effet, et confort du sujet. A ce propos, il est cependant intéressant de comparer ces objectifs affichés aux modes de suicide réels lorsqu’ils sont choisis et pratiqués par le sujet, et de constater que leur diversité ne correspond qu’en partie à ces objectifs. Même si une étude plus détaillée serait indispensable à l’interprétation de ce phénomène, un premier constat est que la modalité euthanasique dans un cadre compassionnel, dans plus grand respect de la volonté du sujet et du principe d’autonomie, se devrait idéalement de lui offrir un choix répondant le mieux à ses attentes parmi un panel de procédures. Cette possibilité n’exclut évidemment pas l’existence d’une procédure de base répondant aux trois objectifs d’efficacité, de vitesse et de confort, et disponible en cas d’absence de choix procédural de la part du sujet.

En première analyse, la technique chimique intra-veineuse par triple injection (Thiopental sodique, Curare, Chlorure de Potassium) semble la plus communément admise. Néanmoins, elle ne répond qu’imparfaitement à l’exigence d’efficacité, comme ont pu le montrer certains échecs d’exécution de peine capitale par cette méthode aux USA. Les échecs documentés ont alors pu tenir soit à des difficultés d’accès intra-veineux chez des sujets au capital veineux très altéré, soit à des résistances aux produits eux-mêmes. Cette éventualité démontre à elle seule la nécessité de disposer d’une technique de secours en cas d’échec de la procédure initiale, et ce indépendamment du souci du choix du sujet dans le cas d’une indication compassionnelle.

En dernière analyse, seules des techniques physiques rendant le corps inapte à la survie (par décapitation par exemple) s’avèrent répondre parfaitement à l’exigence d’efficacité et doivent dès lors pouvoir être immédiatement disponibles en relais ultime en cas d’échec des procédures engagées.

Ainsi, dans un domaine, celui des indications compassionnelles, où l’échec ne peut absolument être une éventualité envisageable, il est indispensable de penser et de construire les protocoles d’exécution à la fois dans le cadre d’un panel ouvert de procédures offert  au choix du postulant selon sa sensibilité et ses objectifs propres, mais également comme une série de relais coordonnés visant à prévenir tout risque d’échec (par exemple : procédure de triple injection intraveineuse, relayée par procédure d’injection sous-cutanée en cas d’échec, relayée par anesthésie au masque et décapitation sous anesthésie en cas d’échec).

Ce n’est qu’au prix d’une réflexion approfondie sur ces différents aspects que le Groupe Charon pourra à terme, mais dès l’entrée en vigueur d’une législation les autorisant, proposer des prestations de qualité irréprochable.

mercredi 9 février 2011

Euthanasie : manifeste pour une liberté d’entreprendre

Dans la perspective des propositions de loi à venir sur la légalisation d’une forme ou d’une autre d’euthanasie, le Groupe Charon souhaite attirer l’attention du législateur sur un point particulier.

La plupart des textes préparatoires ainsi que des projets de loi antérieurement proposés prévoyaient que le geste euthanasique relevait d’une compétence médicale, semble-t-il motivés dans ce sens d’une part par l’idée d’une intégration du processus euthanasique dans un accompagnement global de fin de vie, dédié à des soignants en l’état actuel des choses, et d’autre part par la supposition que la maîtrise des instruments d’une euthanasie sans angoisse ni souffrance était liée à la maîtrise d’une pharmacopée et d’une gestuelle dont seuls les soignants auraient une expérience pratique.

Le Groupe Charon ne partage aucune de ces deux hypothèses.

Concernant le premier point, le fait qu’un acte d'euthanasie puisse venir conclure un processus de prise en charge d’accompagnement soignant n’implique à nos yeux aucunement qu’il en soit nécessairement dépendant ou y soit obligatoirement lié. De la même façon qu’un suicide durant un traitement anti-cancéreux vient en clore le cours sans qu’il puisse en être conclu que le suicide du patient fasse partie de la prise en charge anti-cancéreuse, un suicide assisté, ou par procuration , ou par délégation, vient certes interrompre un éventuel accompagnement mais ne peut intrinsèquement lui être lié.

Bien au contraire, nombre de soignants, tout en admettant la liberté pour un patient d’avoir recours à un moyen quelconque d’interrompre sa vie, n’accepteraient pas de participer eux-mêmes à un geste terminal. En quoi pourrait se fonder une obligation faite à un soignant de collaborer à un tel geste ? Les projets jusqu’à ce jour avaient d’ailleurs tous bien pris garde de préciser le respect de la liberté pour tout soignant de refuser sa participation, admettant par là l’absence de lien ontologique entre soins et acte euthanasique.

Concernant le second point, le fait que les soignants soient actuellement les seuls à disposer de la maîtrise et de l’expérience d’une pharmacopée et d’une gestuelle spécifiques ne signifie en aucun cas qu’une telle maîtrise ne soit jamais accessible à aucun autre professionnel. De fait, la technique de l’injection sous-cutanée est d’ors et déjà répandue au-delà des milieux soignants, jusqu’à certains milieux de soignés, tels que les patients atteints de diabète qui réalisent eux-mêmes leurs injections d’insulines, voire les font réaliser par un membre de leur entourage.

De même, la pratique de l’injection intra-veineuse, outre sa connaissance par tout toxicomane intra-veineux, quelle que soit sa formation professionnelle, est une pratique connue et couramment employée par les thanatopracteurs. Le maniement des drogues utiles à la pratique d’une euthanasie, s’il autorise une pratique plus raisonnée entre les mains d’un médecin, ne nécessite aucune compétence biochimique lorsqu’il s’agit de respecter un protocole déjà rédigé et correctement validé.

Déjà plusieurs types d’activité professionnelles autorisent une atteinte à l’intégrité du corps sans imposer de diplôme médical ou paramédical : coiffeur, esthéticienne, tatoueur, poseur de piercing ou de boucles d’oreilles, circonciseur rituel, rebouteux, bourreau, … De même, plusieurs types d’activité professionnelles autorisent la réalisation d’un acte conduisant à la mort, dans le respect de règles précises et contrôlables : boucher, employé d’abattoir, bourreau, militaire, forces de l’ordre, …

Ainsi, la constitution d’un corps professionnel, correctement formé et encadré, et indépendant des professions médicales ou paramédicales, ne serait en contradiction ni avec l’exigence légitime d’une prestation de service de qualité, ni avec une règle absolue qui interdirait tout acte conduisant à la mort. Bien au contraire, elle permettrait la compilation d’un corpus de connaissances et de compétences techniques aujourd’hui dispersées, au sein d’un corps spécialisé duquel il y aurait tout lieu d’attendre un niveau de performance élevé, s’appuyant sur une histoire pluri-millénaire des techniques de mise à mort. Elle permettrait enfin de libérer les professions soignantes du dilemme réel qu’elles craignent de devoir assumer douloureusement lors d’un retournement drastique de paradigme passant de la préservation de la vie à la suppression de la vie.

D’un point de vue purement économique, le fait de confier une tâche, dont on a mesuré l’ampleur dans notre billet du 23 Janvier 2011, à une profession soignante, dont on sait les limitations d’activité auxquelles elles sont déjà soumises, reviendrait à leur confier une mission théorique tout en leur interdisant matériellement de l’accomplir. Cela reviendrait de plus à priver de l’exercice de cette activité, et ce au mépris de la plus élémentaire justice sociale, tout ceux qui souhaiteraient s’y épanouir au bénéfice de la collectivité, en des temps où le marché du travail ne permet déjà plus d’offrir à chacun un emploi stable. Cela reviendrait enfin à faire capter par une profession installée un marché totalement vierge et prometteur, captation susceptible de donner lieu à tous recours sur la base des réglementations anti-trust, contre les abus de position dominante, contre la constitution de monopoles, et plus généralement contre les entraves à la liberté d’entreprise.

Pour toutes ces raisons, le Groupe Charon en appelle au sens de la responsabilité du législateur lorsque viendra l’heure d’examiner un prochain projet de loi visant à légaliser en France une forme ou une autre d’euthanasie, en particulier en ce qui concerne l’attribution des prérogatives euthanasiques. Qu’une réglementation entourant la profession soit alors indispensable ne fait dans notre esprit aucun doute, s’accompagnant de toutes les normes modernes de normalisation et de contrôle de qualité. Mais cette réglementation se devra parallèlement de veiller au respect le plus scrupuleux des justices sociale et économique.

dimanche 6 février 2011

Organigramme du Groupe Charon

Le projet euthanasique dans le cadre de la législation à venir dans le domaine, impose, par son caractère novateur et l’absence d’opérateur actuel sur le marché ayant pu ouvrir la voie à une organisation spécifique, une structure managériale vive, imaginative, et réactive, apte à la fois à répondre aux évolutions de la réglementation et à faire occuper d’emblée à son promoteur une place de leader dès l’ouverture du marché.

Afin de faire face à son développement et de disposer d’une capacité opérationnelle performante, le Groupe Charon se dote d’un organigramme resserré conçu pour une gouvernance managériale tout autant réactive que proactive.


samedi 5 février 2011

Euthanasie : pistes pour une publicité écrite (2)

Pour assurer une promotion rapide et efficace de ses services, le Groupe Charon devra diversifier son audience et décliner sa communication selon les supports.

A la suite de son billet du 30 Janvier 2011, les propositions suivantes étoffent le discours de communication par la proposition de slogans à destination de publics-cibles spécifiques.

Presse internationale

- « Euthanasia now legal in France. Groupe Charon : Come for your last trip with us »

- « Groupe Charon : Taste the French touch »

- « Groupe Charon : Where a travel is a real trip »

- « An ultimate will ? Groupe Charon is for you ! »


Presse sportive

- « Groupe Charon : pour partir en vainqueur »

- « Un dernier sprint ? Groupe Charon, la vie jusqu’au bout »

- « Pour reprendre la main : Groupe Charon, la vie jusqu’au bout »


Presse de Luxe

- « La mort, j’adore. Groupe Charon, la vie jusqu’au bout »

- « Groupe Charon : Parce que je le veux bien ! »


Presse économique

- « Groupe Charon : une valeur sure »

- « Groupe Charon : Donner de la valeur à ce qui a du prix »

- « Pour donner à votre argent un goût d’éternité : Groupe Charon, la vie jusqu’au bout »

- « Votre bilan est positif. Nous vous aidons à le solder. Groupe Charon, la vie jusqu’au bout »

- « Pour solde de tout compte : Groupe Charon, la vie jusqu’au bout »

- « Ni solde, ni rabais. Juste l’Excellence. Groupe Charon, la vie jusqu’au bout »

- « Vous êtes le meilleur. Nous le sommes aussi. Groupe Charon, la vie jusqu’au bout »

- « Vous êtes le meilleur aujourd’hui. Soyez le pour toujours. Groupe Charon, la vie jusqu’au bout »


Presse enfantine

- « Maman est dans la cuisine. Papa est dans la Lune. Papy est dans les étoiles. Groupe Charon, la vie jusqu’au bout »